Les impôts vous ont encore eu cette année ? Bonne nouvelle : il existe plein de solutions simples et légales pour les réduire… sans forcément investir dans l’immobilier ou des placements compliqués. Dons, frais réels, emploi à domicile : vous réalisez peut-être déjà des dépenses qui pourraient réduire vos impôts. Encore faut-il savoir comment en profiter pleinement !
 
1. Les dons aux associations

2. Les frais professionnels 

3. L'emploi d'un salarié à domicile 

4. Les autres moyens d'alléger sa fiscalité sans investir

5. Conclusion

 

1. Les dons aux associations

Quand solidarité rime avec utilité

Tout le monde n’a pas forcément le temps — ni l’envie — de se plonger dans les méandres d’impots.gouv.fr pour décrypter les myriades de lignes relatives aux différents dispositifs de réduction d’impôts.

Ce qui nous intéresse ici, c’est réduire ses impôts via la défiscalisation des dons aux associations. Alors, allons droit au but. 

Si vous vous sentez d’humeur philanthrope (félicitations), vous envisagez peut-être d’effectuer des dons à des associations qui vous tiennent à cœur. Ou peut-être le faites-vous déjà ! Après tout, les opportunités sont nombreuses : 

  • dons ponctuels à des associations type Les Restos du Cœur,
  • dons réguliers en arrondissant vos paiements avec certaines cartes,
  • participation à des événements caritatifs type ZEvent, etc.

Si, au cours de l’année, vous avez effectué un don à un organisme d’intérêt général, vous pouvez obtenir une réduction de votre impôt sur le revenu à hauteur de 66 % du montant de votre don, avec une limite de 20 % de votre revenu imposable. Pas mal, non ? 

Et ce n’est pas tout : cette réduction est portée à 75 % du montant de votre don — dans la limite de 1000 euros par an — pour les associations d’aide aux personnes en difficulté. Dès lors, il n’est pas étonnant de constater une hausse dans les dons moyens des Français en 2024 : 15 euros de plus par rapport à 2023 d’après un sondage Odoxa, pour un montant moyen de 206 euros !

S’assurer de l’éligibilité de l’association

Prudence, toutes les associations n’entrent pas dans le spectre d’éligibilité de cette niche fiscale. Pour éviter les mauvaises surprises, revenons un instant sur les organismes concernés. Si l’élu de votre portefeuille réunit les trois conditions suivantes, votre don pourra effectivement être défiscalisé : 

  • avoir un but non lucratif,
  • avoir une gestion et un objet social désintéressés,
  • ne pas profiter à un cercle restreint de particuliers.

Vous pouvez facilement trouver la liste des organismes et associations éligibles à cette réduction d’impôt sur les sites gouvernementaux (rdv dans les sources de cet article), mais nous vous en listons certains parmi les plus connus.

Les organismes d’intérêt général ou reconnu d’utilité publique : Les Restos du Cœur, Action contre la Faim, le Secours Catholique → réduction d’impôt de 66 % du montant du don (limitée à 20 % du revenu imposable).

Les organismes d’aide aux personnes en difficulté : France Alzheimer, les Petits Frères des Pauvres, Perce-Neige → réduction d’impôt de 75 % du montant du don (jusqu’à 1000 euros, au-delà la réduction passe à 66 %) limitée à 20 % du revenu imposable.

Les partis politiques : les dons versés à une association agréée de financement électoral ou à un groupement politique permettent aussi de réduire vos impôts ! Soutenir le parti de votre choix ouvre la porte à une réduction d’impôt de 66 % du montant de votre don, dans la limite de 20 % de votre revenu imposable.

Enfin, les dons aux établissements publics de culte ou à une association cultuelle offrent la possibilité de réduire ses impôts de 75 % du montant versé, sous certaines conditions.

 

Be Klever

 

Nouveauté de l’année 2025, la réduction d’impôt de 75 % du don à une association d’aide aux personnes en difficulté s’applique désormais aux associations de lutte contre les violences faites aux femmes et aux violences domestiques.

 

La preuve par l’exemple

Chloé est une femme de 34 ans, cadre dans une start-up parisienne. La vie quotidienne de la capitale l’a souvent confrontée à la dure réalité : tout le monde ne mange pas toujours à sa faim. Persuadée que chaque personne peut faire la différence, elle décide de faire un don de 600 euros à l’association Les Restos du Cœur. Peu de temps après, elle tombe sur cet article — qu’elle dévore — et découvre que sa bonne action peut lui réserver une surprise.

Puisque son don a été versé à une association d’utilité publique, elle bénéficiera d’une réduction d’impôt de 450 euros, soit 75 % de son don de 600 euros qui ne lui coûtera réellement que… 150 euros. Enthousiasmée par cette astuce, elle s’empresse de mettre au courant ses collègues pour perpétuer le cycle vertueux de la défiscalisation des dons.

Les éléments à retenir

De manière générale, les organismes et les associations concernés vous délivreront un reçu fiscal sous forme d’attestation de don après votre bonne action. C’est ce reçu qu’il sera primordial de conserver puisqu’au moment de votre déclaration de revenus, il vous permettra de justifier votre don, et donc de percevoir votre avantage fiscal en bonne et due forme !

Aujourd’hui — et depuis 2013 — il n’est plus nécessaire de joindre ce justificatif à votre déclaration. Mais la confiance n’exclut pas le contrôle et, en cas de doute, l’administration fiscale se réserve le droit de vous demander ledit justificatif. Raison de plus de le garder sous la main.

Pour déclarer votre don, attendez l’ouverture de la déclaration de revenus annuelle. Rendez-vous sur votre déclaration en ligne et remplissez les cases : 

  • 7UF pour les dons à des organismes d’intérêt général ou reconnus d’utilité publique (Les Restos du Cœur, Action contre la Faim, le Secours Catholique, etc.)
  • 7UD pour les dons à des organismes d’aide aux personnes en difficulté (France Alzheimer, les Petits Frères des Pauvres, Perce-Neige, etc.)
  • 7UH pour les dons à des partis politiques.


Bonne nouvelle : les dons aux associations échappent au plafonnement global des niches fiscales (réduction d’impôts de 10 000 € maximum pour l’ensemble des dispositifs qui y sont soumis).

 

2. Les frais professionnels

Des dépenses réellement enrichissantes

Lorsque vous vous retrouvez seul face à votre déclaration de revenus, vous êtes sûrement pressé de la terminer, après l’avoir repoussée plusieurs fois. Vous voulez juste en finir, n’est-ce pas ? Vite, se débarrasser de cette épreuve ! On vous comprend. Pour vous aider à tourner la page fiscale, on vous a listé les principaux frais déductibles que vous avez sûrement oubliés. Promis, ça ne vous fera pas perdre de temps, mais plutôt gagner de l’argent. Mais attention c’est l’un (le forfait) ou l’autre (les frais réels).

En effet, en déclarant soigneusement vos frais professionnels réels, vous pouvez réduire votre revenu imposable, ce qui entraîne une diminution de vos impôts. Florilège :

 

  • les frais de déplacement entre le domicile et le lieu de travail,
  • les frais de restauration sur le lieu de travail,
  • les déplacements professionnels,
  • les frais de formation,
  • les locaux et équipements professionnels,
  • les frais des professions artistiques,
  • les frais de formation professionnelle au cours d’une activité,
  • les frais de vêtements nécessaires pour exercer la profession, etc.

Vous avez certainement entendu parler des frais kilométriques. Si vous utilisez votre véhicule pour vous rendre au travail, pensez à calculer vos frais réels kilométriques via le simulateur mis en place par le service public.

 

Be Klever

 

Si vous êtes propriétaire d’un véhicule électrique, le montant de vos frais de déplacement sera majoré de 20 % !

 

Bien déclarer pour mieux régner

La plupart des contribuables français se contentent d’opter pour l’abattement forfaitaire de 10 % des frais professionnels lorsqu’ils déclarent leurs revenus. Pour cause, il est calculé automatiquement par l’administration fiscale pour couvrir vos frais courants. Cependant, dans certains cas, il peut être plus intéressant de choisir le régime des frais réels, à condition que ces dépenses soient directement liées à votre activité professionnelle et justifiables. Par exemple : 

 

  • si vous parcourez de longues distances pour vous rendre au travail,
  • si vous êtes en télétravail plusieurs jours par semaines,
  • si vous avez un second logement pour des raisons professionnelles,
  • si votre profession nécessite l’achat de matériel spécifique, etc. 



Sur votre formulaire de déclaration de revenus, vous devrez ainsi renseigner le montant des frais professionnels déductibles en les détaillant dans une note annexe. C’est fait ? Félicitations, vous venez de réduire vos impôts sans avoir investi un seul centime.

 

3. L’emploi d’un salarié à domicile

Ni ménage, ni impôts !

C’est l’une des niches fiscales les plus populaires et les plus utilisées en France. L’emploi d’un salarié à domicile permet effectivement d’obtenir un crédit d’impôt. 

Un crédit d’impôt ? On ne parle pas de réductions depuis tout à l’heure ? Si, ça prouve que vous suivez. Petit rappel fiscal, promis, ce sera rapide !

Une réduction d’impôt va réduire le montant que vous allez payer. Si votre réduction d’impôt dépasse le montant de votre impôt dû, vous paierez 0 euros d’impôts.

Un crédit d’impôt va lui aussi réduire le montant que vous allez payer, mais si votre crédit d’impôt dépasse le montant de votre impôt dû, non seulement vous paierez 0 euros d’impôt, mais l’administration fiscale vous versera le surplus en prime. 

C’est donc le cas de l’emploi à domicile, qui regroupe énormément de dépenses, parmi lesquelles : 

  • le soutien scolaire,
  • les travaux de jardinage ou de bricolage,
  • les travaux ménagers,
  • la garde d’enfants,
  • le dog-sitting ou la garde d’animaux de compagnie,
  • l’assistance informatique, etc.

Autrement dit, si vous bénéficiez d’une aide de ménage à domicile ou si votre petit dernier a besoin d’un coup de pouce en maths, vous employez un professionnel à domicile. Ce qui vous permet de profiter d’un crédit d’impôt de 50 % des montants dépensés, dans la limite de 12 000 par an pour les dépenses et dans la limite du plafond de 10 000 € pour les réductions et crédits d’impôts dits « niches fiscales » du foyer fiscal). Dans certains cas (plus de 65 ans, dépendance, etc.) le montant maximal de dépense est revu à la hausse.

Comment ça marche ?

Prenons cette fois l’exemple de Marc, 45 ans, qui a à peine le temps de trier ses mails tant son travail lui prend de temps. Et, lorsqu’il est à la maison, il préfère jouer au football avec son fils plutôt que de faire la poussière, grand bien lui fasse. Ni une, ni deux, il fait appel à un employé de ménage qui vient chez lui 4 heures par semaine pour 15 euros net de l’heure.

En un an, Marc dépense donc : 

  • 4 heures x 15 euros = 60 euros par semaine
  • 60 euros x 52 semaines = 3 120 euros nets versés à son employé de ménage.

Avec le crédit d’impôt de 50 % des dépenses engagées, Marc peut ainsi récupérer 1 560 euros en toute simplicité. Il lui suffit de renseigner le total des sommes versées dans la case 7DB de sa déclaration de revenus. 

 

Be Klever

 

Depuis 2022, le crédit d’impôt pour l’emploi d’un salarié à domicile peut être versé en temps réel : vous n’avez qu’à régler la moitié de vos factures, l’État se charge du reste !

 

 

4. Les autres moyens d’alléger sa fiscalité sans investir

Les situations familiales

Plusieurs types de pensions peuvent peser dans la balance fiscale en réduisant vos impôts facilement, il suffit de conserver les justificatifs et de déclarer les bons montants aux bons endroits.

Ex-époux(se) : 
La pension alimentaire versée à son ex-époux(se) est déductible de votre revenu imposable. On trouve également les prestations compensatoires sous forme de rente ou de capital, mais aussi les contributions aux charges d’un mariage en cas de fin de vie commune sans divorce. 

Enfants : 
Les pensions alimentaires versées peuvent aussi faire l’objet d’une déduction de votre revenu imposable, que leur montant ait été fixé par un juge ou librement. 
Mais ce n’est pas tout ! N’oubliez pas les frais de scolarisation des enfants… 

  • collège : 61 euros de réduction
  • lycée : 153 euros
  • enseignement supérieur : 183 euros.

De nombreux parents choisissent de faire garder leurs enfants dans une crèche ou chez une assistante maternelle. Ici, ce sont les frais de garde d’enfant hors du domicile qui entrent en jeu pour obtenir un crédit d’impôt de 50 % de vos dépenses, sous certaines conditions (pensez à bien vérifier les plafonds et les conditions spécifiques à ce crédit d’impôt).

Même l’État vous le dit : avoir des enfants, c’est la panacée.

Parents : 
Il est également possible de bénéficier d’un coup de pouce de l’État lorsqu’on héberge une personne de plus de 75 ans à son domicile. Les dépenses pour la nourriture ou le logement peuvent faire l’objet d’une déduction de votre revenu imposable.

Même son de cloche du côté des Ehpads avec une remise de 25 % des dépenses pour l’hébergement et la dépendance avec un plafond à 10 000 euros.

L’aménagement de son chez-soi

On souhaite tous être à l’aise chez soi, et cela passe parfois par des aménagements coûteux. Si vous cherchez à adapter votre logement pour le rendre plus accessible à une personne âgée ou handicapée (en installant un bac à douche, des portes coulissantes, etc.), vous pourrez obtenir un crédit d’impôt de 25 % de vos dépenses. Immobilier et impôts font bon ménage !

Dans le même ordre d’idée, si vous voulez participer à la révolution énergétique en faisant l’acquisition d’un véhicule électrique flambant neuf, l’État a prévu pour vous un crédit d’impôt pour l’installation de bornes de recharge. Au programme, 75 % du montant de l’installation offert en crédit d’impôt. Un coup de foudre.

 

5. Conclusion : réduire ses impôts, ce n’est pas que pour les autres

Vous l’aurez compris, réduire ses impôts n’est pas synonyme de démarches obscures, d’investissements onéreux et de déclarations administratives labyrinthiques. En déclarant les bonnes dépenses aux bons endroits, vous pouvez réduire significativement le montant de votre facture fiscale, le tout sans vous ruiner. Un dernier point d’attention : le plafonnement des niches fiscales. En France, les avantages fiscaux peuvent diminuer vos impôts de 10 000 euros par an au maximum. Pour autant, certains crédits d’impôts peuvent être reportés d’une année sur l’autre. Mais ça, c’est encore une autre histoire.

 

6. Sources

Dons aux associations et organismes d'intérêt général - Service-Public.fr
Aide à domicile (services à la personne) - Service-Public.fr
Dons des particuliers : associations éligibles à la réduction d’IR de 66 ou 75% - Legifiscal.fr

 
 

Information importante 

Les informations présentées dans cet article sont fournies à titre informatif et général. Elles ne constituent en aucun cas un conseil personnalisé, financier, juridique ou fiscal.
Elles ne tiennent pas compte de la situation particulière, des objectifs ou des besoins spécifiques de chaque lecteur. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures, et tout investissement comporte des risques, y compris un risque de perte en capital.

Pour un accompagnement adapté à vos besoins personnels, nous vous invitons à télécharger l’application KLEMO pour un conseil personnalisé. 

FAQ

En cas de changement de situation personnelle (mariage, divorce, naissance) ou professionnelle (hausse ou baisse de salaire), vous pouvez effectuer une demande de modification de votre taux d’imposition sur le site impots.gouv.fr. Un mariage ou une naissance pourra faire baisser votre taux d’imposition et donc réduire vos impôts, de même qu’une baisse de revenus. 

Les livrets d’épargne réglementés, bien que peu rémunérateurs, sont des placements exonérés d’impôts : le livret A, le LDDS ou encore le livret jeune. Cependant, certains actifs financiers et autres produits d’investissement offrent une fiscalité allégée sous certaines conditions : le Plan d’Epargne en Actions (PEA), l’assurance vie ou encore le Plan d'Épargne Retraite (PER).

Mariez-vous avec quelqu’un qui gagne beaucoup plus que vous… ou beaucoup moins. Contrairement à une idée reçue, le mariage ou le pacs n’est utile d’un point de vue fiscal que si les deux conjoints ont un écart de revenus important. Autrement, réduire ses impôts pour un célibataire (ou un couple) sera possible via les moyens classiques : investissement dans l’immobilier, dans l’économie des départements d’Outre-Mer, dans certains placements financiers type PEA ou PER, dons, etc.

Pour vous accompagner dans votre indépendance financière, Klemo vous simplifie la vie ! Finis les formulaires à rallonge : notre application offre des réponses instantanées et compréhensibles à vos questions financières. Bénéficiez d’un bilan patrimonial gratuit avec des recommandations d’investissement adaptées à votre profil.