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Comment investir en une fois ?

Written by Klemo | 10 juin 2025 10:31:20
Un héritage, le produit d’une vente ou encore une prime bien méritée : une belle somme d’argent à investir vient de tomber sur votre compte… Et maintenant ? Pour les frileux, la tentation est grande de la laisser dormir et pour les serial investisseurs, difficile de résister à l’envie de foncer sur une idée glanée à la volée. 

Autrement, vous avez aussi la possibilité d’en faire quelque chose de vraiment réfléchi, durable et qui ait du sens pour vous. Pourquoi ne pas investir en une fois ce précieux pactole ? On vous explique comment faire, en toute prudence… 
 
1. Avant d’investir votre argent : quel est le plan ?

2. Investir en une fois, oui, mais à quel horizon ? 

3. Quels outils privilégier pour optimiser votre placement ?

4. Et si diversifier vos investissements était la clé ?

5. Et les frais dans tout ça ? 

6. Investissement en une fois : placement ponctuel, stratégie évolutive !


 

 

Avant d’investir votre argent : quel est le plan ?

Vous avez décidé d'investir vos euros. Bien. Détenir une somme à placer en une seule fois, ce n’est pas une situation banale. Et attention, ce n’est pas non plus un sprint : il y a des étapes à respecter pour ne pas transformer cette opportunité en source d’inquiétude.

Avant même de parler placements ou rentabilité, interrogez-vous sur votre épargne de sécurité. Avez-vous de quoi faire face à quelques mois compliqués sans entamer votre investissement ?

En effet, on conseille généralement d’avoir 2 à 3 mois de dépenses courantes de côté à garder sur de supports sans risque et sans fiscalité : livret A, LDDS.  Certes, ce n’est pas le placement du siècle, mais votre argent reste disponible en permanence. 

Notre conseil : si vous êtes freelance, chef d’entreprise, ou en reconversion, vous êtes plus exposé au risque d’imprévu. Pensez plus large (5 à 6 mois) pour assurer votre sécurité financière.

 

Investir en une fois, oui, mais à quel horizon ?

Vous avez mis de côté pour alimenter votre filet de sécurité. Parfait, il vous reste maintenant cette somme à placer. Et là, tout dépend de ce que vous attendez de cet investissement… et dans combien de temps : 

 

- Vous avez un projet dans 1 ou 2 ans :  ne prenez aucun risque. Des placements sans volatilité sont à privilégier, comme le compte à terme, fonds en euros dans une assurance vie, voire obligataire court terme ;


- Vous n’avez pas de besoin défini avant 10 ans : cest là que le potentiel d’investissement s’accroît, notamment avec l’immobilier locatif, les actions, les fonds sectoriels, etc. Comme on le dit souvent, sur le long terme le risque est davantage une rentabilité insuffisante qu’une perte élevée tandis qu’à court terme c’est l’inverse. Et oui, l’horizon compte !


- Vous êtes entre les deux : il vous faudra trouver le juste équilibre. Panacher sécurité et performance, en fonction de votre tolérance à voir des gains… ou des pertes.

 

Exemple : Si vous projetez d’acheter un bien immobilier dans cinq ans, immobiliser la totalité sur des actions peut exposer à une baisse au mauvais moment. En revanche, placer 40 % sur du sécurisé, 40 % sur du dynamique, et 20 % sur un support liquide peut équilibrer le risque.

 

 

 

Quels outils privilégier pour optimiser votre placement ?

Vous le savez sans doute déjà, mais tous les supports d’investissement ne se valent pas. Certains offrent des avantages fiscaux non négligeables, d’autres sont trop chargés en frais. Et quand on dit frais, on pense frais à tous les niveaux. 

L’assurance vie : un couteau suisse à ne pas sous-estimer

L’assurance vie, c’est un peu la trousse à outils de l’investisseur. Vous pouvez y mettre du fonds euros, des unités de compte (UC) en SCPI, en private equity, en ETF, le tout avec une fiscalité favorable au bout de 8 ans (art. 125-0 A du CGI) et des abattements annuels à la sortie : 

  • 4 600 € d’intérêts exonérés d’impôt chaque année pour une personne seule, 
  • 9 200 € pour un couple.
  • Au-delà, la fiscalité est légèrement moindre que le prélèvement forfaitaire (24,7% vs 30% pour le PFU) qui cependant ne s’applique que sur les retraits pour la fraction des plus-values concernées.

 

L’assurance vie présente une fiscalité légèrement moindre que le prélèvement un intérêt majeur pour la transmission, surtout si les versements ont été effectués avant 70 ans (152 500€ exonérés par bénéficiaire). C'est également un placement adapté à une logique d'investissement mensuel.

Le PEA : un tremplin pour l’investissement en actions

Vous êtes attiré par la bourse ? Le Plan d’Épargne en Actions (PEA) est fait pour ça. À condition de rester investi au moins 5 ans, vous profitez d’une exonération d’impôt sur les plus-values (art. 150-0 A du CGI), mais malheureusement pas de prélèvement sociaux. 

Attention, seuls les titres européens sont éligibles, et le plafond de versement est limité à 150 000 €.

Le PER : pour ceux qui pensent déjà à la retraite

Le Plan d’Épargne Retraite (PER) est un placement qui permet de déduire vos versements de votre revenu imposable, ce qui peut alléger votre impôt aujourd’hui (art. 163 quatervicies du CGI). La sortie en capital à la retraite est fiscalisée si vous avez opté pour la défiscalisation à l’entrée tandis que la sortie en rente bénéficie d’une fiscalité réduite.

 

L’argent est bloqué jusqu’à la retraite, sauf cas particuliers. À envisager si vous avez une forte imposition et une vision long terme.


Et si diversifier vos investissements était la clé ?

Quand on investit en une fois, il y a une chose à garder en tête : on ne sait pas de quoi demain sera fait. C’est pour cette raison qu’il vaut mieux éviter de tout miser sur un seul support, ou un seul secteur.

Varier les classes d’actifs pour mieux lisser les risques

Actions, obligations, immobilier, placements alternatifs : ces actifs ne réagissent pas de la même manière aux événements économiques. En les combinant, vous répartissez les risques — et les opportunités ! Un must quelque soit votre appétence au risque. Le + ? Vous pouvez également placer votre argent sur des actifs aux critères ESG pour un investissement éthique et durable.

Penser au patrimoine dans son ensemble

Votre investissement ponctuel doit s’inscrire dans une vision globale. En effet, si vous avez déjà un patrimoine immobilier solide et êtes déjà propriétaire de votre résidence principale, peut-être est-il préférable de découvrir de nouveaux supports. Peut-être que l’univers des actions ou du non coté mérite plus d’attention de votre part…

 

Exemple : Vous possédez deux appartements en location : au lieu d’acheter une troisième SCPI, vous pourriez envisager d’investir en ETF pour équilibrer la répartition.


Et les frais dans tout ça ? 

Les frais ne sont jamais anodins puisqu’ils sont susceptibles de venir grignoter votre performance, année après année. Alors autant les regarder d’un peu plus près avant de signer… 

Frais d’entrée, frais de gestion, frais d’arbitrage, droit de garde, frais de transaction : chaque support a ses spécificités. 
Une SCPI peut afficher un rendement séduisant, mais si elle prend 10 % de frais à l’entrée, il faut du temps pour les compenser. Même chose pour les fonds : un fonds qui facture 2 % par an devra vraiment surperformer pour être rentable.


Investissement en une fois : placement ponctuel, stratégie évolutive !

Investir en une fois, ce n’est pas graver un choix dans le marbre. En effet, votre situation est amenée à évoluer et avec elle, vos objectifs en matière de placements. C’est pourquoi nous vous recommandons de réévaluer régulièrement les perspectives des différentes classes d’actifs. 

Si ce n’est pas votre tasse de thé, aucun soucis, vous pouvez opter pour la gestion profilée qui permet à un tiers plus expert que vous de faire des choix opportuns. Attention cependant aux coûts de cette prestation qui doivent rester faibles 

 

  • Suivre, ajuster, équilibrer votre stratégie 

Prenez un moment chaque année pour faire le point. Les marchés changent, et vous aussi. Il peut être pertinent de sécuriser une partie des gains, ou au contraire de réinjecter dans des actifs sous-valorisés.

 

  • Vous appuyer sur des outils d’analyse

Certaines applications permettent de visualiser votre allocation, de simuler des arbitrages, ou de comparer l’impact fiscal de vos choix. Avec l'application Klemo, vous avez la possibilité de mesurer l'apport de ces recommandations sur votre portefeuille. 

 

En suivant ces principes de diversification et d'investissement progressif, vous pourrez investir de manière judicieuse tout en maîtrisant les risques. Bien entendu, nous vous conseillons avant toute chose d'adapter cette stratégie à votre profil d'investisseur et vos objectifs personnels.

 

Information importante 

Les informations présentées dans cet article sont fournies à titre informatif et général. Elles ne constituent en aucun cas un conseil personnalisé, financier, juridique ou fiscal.
Elles ne tiennent pas compte de la situation particulière, des objectifs ou des besoins spécifiques de chaque lecteur. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures, et tout investissement comporte des risques, y compris un risque de perte en capital.

Pour un accompagnement adapté à vos besoins personnels, nous vous invitons à télécharger l’application KLEMO pour un conseil personnalisé.