Si vous vous trouvez sur cette page, c’est sans doute parce que vous ne souhaitez pas que votre argent investi se retrouve dans la mauvaise poche - ou plutôt, les mauvais fonds. Mais où dans ce cas, où doit-il aller ?
Encourager la transition écologique, lutter contre les inégalités, financer une économie circulaire et plus solidaire : ces objectifs entrent désormais pleinement dans le cadre réglementaire de la finance.
Depuis l’entrée en vigueur du Sustainable Finance Package » de l’UE en 2021, la prise en compte des risques de durabilité a été accrue avec un effort de reporting notamment le règlement SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation),
Les établissements financiers ont dorénavant l’obligation de recueillir vos préférences en matière de durabilité lors de la définition de votre profil investisseur (règlement (UE) MIF2 et DDA).
La forte volonté du régulateur d’établir un cadre strict se retrouve dans les propositions des acteurs financiers : difficile d’en sortir, difficile d’échapper à un jargon peu compréhensible, difficile d’exprimer des choix avec vos mots.
Par exemple, si vous êtes particulièrement sensible aux enjeux climatiques, vous pouvez opter pour une gestion orientée vers les énergies renouvelables ou la neutralité carbone.
En précisant les grandes causes qui vous touchent, vous pourrez affiner les types de projets à soutenir. Vos choix guideront ensuite la sélection des fonds et des supports d’investissement adaptés pour vous constituer un patrimoine à votre image. De l'achat de votre résidence principale à la diversification de vos actifs, rien ne vous empêche d'ajouter une touche de vert à votre capital.
Les labels de finance durable devraient constituer une aide précieuse pour repérer les investissements réellement engagés mais les exigences réglementaires rendent leurs compréhensions difficiles. Voici quelques éléments pour plus de clarté.
Le règlement SFDR introduit une classification des fonds selon leur niveau d’intégration des critères ESG (Environnement, Social, Gouvernance) :
- Fonds Article 6 : sans objectif de durabilité
- Fonds Article 8 : ils promeuvent des caractéristiques environnementales et/ou sociales mais n’ont pas nécessairement un objectif d’investissement durable précis. .
- Fonds Article 9 : ils ont un objectif d’investissement durable clairement défini et mesurable.
Ce qui fait la force de cette classification est sa simplicité. Cette information est facile à restituer et garantit la lisibilité pour tous.
En 2023, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a pris des mesures pour clarifier et encadrer la classification des fonds d’investissement durables en Article 8 et Article 9, face aux ambiguïtés et aux risques de greenwashing constatés. L’AMF a proposé l’introduction de critères environnementaux minimaux, notamment un pourcentage d’alignement avec la taxonomie européenne pour les fonds Article 9, afin d’assurer une distinction plus rigoureuse et objective entre les deux catégories.
A titre d’exemple, un fonds SFDR 9 dédié à l’efficacité énergétique dans l’immobilier peut investir dans la rénovation thermique de bâtiments, ce qui contribue à la réduction des émissions de CO₂.
La taxonomie européenne (règlement (UE) 2020/852) permet de définir des activités économiques véritablement durables, selon qu’elles contribuent à un des 6 objectifs environnementaux (atténuation et adaptation au changement climatique, économie durable, pollution, biodiversité) et ne leur cause pas de préjudice. Les obligations de publications des émetteurs, des institutionnels et société de gestion permettent la part des investissements alignés avec la taxonomie.
Quant aux indicateurs PAI (Principal Adverse Impacts), ceux-ci mesurent les effets négatifs potentiels d’un investissement sur des enjeux ESG. Ils sont forts nombreux (50 dont 32 obligatoires) mais l’intérêt principal est que les obligations réglementaires de reporting ont été élargies et que l’information sur ces indicateurs est disponible et normée et peuvent donc être agrégés.
Vous avez hérité d'une certaine somme à investir ? Selon votre niveau d’implication souhaité et votre appétence au risque, vous pouvez opter pour une approche guidée ou une sélection plus personnalisée.
Si vous préférez confier vos investissements à des professionnels, sachez que certains contrats d’assurance vie ou de PER (Plan d’Épargne Retraite) proposent ce qu’on appelle une gestion pilotée.
Cela signifie que des experts s’occupent de sélectionner les placements à votre place, en tenant compte de vos préférences et de votre profil de risque. Les gestions pilotées actuelles proposent souvent une proportion majoritaire de fonds article 8 ou 9 SFDR, c’est-à-dire prenant en compte des critères d’environnement, sociétaux et de gouvernance, avec objectifs durables plus ou moins contraignants les critères.
Exemple : Une assurance vie en gestion pilotée peut proposer un profil “durable” où l’allocation est répartie entre fonds labellisés Article 8 et 9, sans action manuelle de votre part.
Si vos exigence en matière de durabilité vont au-delà de ce qui est proposé, soit il faudra les revoir à la baisse, soit cela demandera d’individualiser la gestion qui vous est proposée.
Vous pouvez également choisir vous-même vos investissements, ce qu’on appelle la gestion libre.
Avec cette approche, vous êtes maître à bord et sélectionnez les supports d’investissement en fonction de vos propres critères.
Exemple : Vous pourriez construire un portefeuille composé uniquement d’ETF thématiques alignés avec vos valeurs, comme des ETF “low carbon” ou “égalité femmes-hommes”.
Le marché de l’investissement durable s’est structuré rapidement ces dernières années, avec une offre toujours plus large.
Certains fonds affichent un positionnement très engagé, notamment ceux qualifiés SFDR 9. Ils visent un impact mesurable sur un sujet précis :
L’investissement thématique consiste à structurer un portefeuille autour de grandes tendances économiques, sociales, démographiques ou technologiques identifiées comme structurantes à long terme. Ces thèmes peuvent être orientés sur la durabilité
Contrairement à l’investissement sectoriel, qui cible un secteur précis (santé, énergie…), l’investissement thématique transcende les secteurs et rassemble des entreprises exposées à une même mégatendance, comme la transition énergétique, la mobilité durable, l’économie circulaire, l’égalité homme femme....
Cette approche permet aux investisseurs de se positionner sur des enjeux porteurs de croissance à long terme, indépendamment de la géographie ou du secteur d’activité.
Un ETF (pour Exchange Traded Fund), ou fonds indiciel coté, est un produit financier qui combine deux caractéristiques très appréciées des investisseurs :
Un ETF suit automatiquement la performance d’un indice, comme le CAC 40, le MSCI World, ou encore un indice ESG. Cela signifie qu’il contient un panier d’actions (ou d’obligations) représentatif de cet indice :
→ Si l’indice monte, l’ETF monte aussi (et inversement).
→ Il n’y a pas de gestion active : le fonds ne cherche pas à faire mieux que le marché en s’écartant de l’indice, il fait comme le marché.
Vous pouvez acheter ou vendre un ETF à tout moment, pendant les heures d’ouverture de la Bourse, au prix du marché. Cela lui donne une grande flexibilité, comparée à un fonds traditionnel qui ne se traite qu’une fois par jour.
Il existe aujourd’hui de nombreux ETF ESG ou labellisés ISR ou encore thématique, qui reproduisent la performance d’un indice durable tout en appliquant une sélection selon des critères environnementaux et sociaux.
Exemple : Un ETF ESG Europe réplique un indice large européen pondéré en tenant compte de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).. Un ETF Gender Equality privilégiera la thématique plus particulière de l’égalité homme femme.
Contrairement aux nombreuses idées reçues, investir durablement ne signifie pas renoncer à la performance. Bien au contraire, les entreprises qui intègrent des critères ESG solides sont plus résilientes face aux crises. Cerise sur le gâteau, vous pouvez également opter pour une logique d'investissement programmé, chaque mois, pour lisser l'effort d'épargne.
Grâce aux obligations de transparence issues de la réglementation SFDR, les sociétés de gestion et les assureurs et organisme de retraite professionnelle supplémentaire doivent fournir un reporting régulier sur les critères ESG intégrés, les impacts environnementaux mesurés, et l’évolution du portefeuille selon les objectifs durables fixés.
Il devient alors possible de mesurer non seulement la performance financière, mais aussi l’impact social et environnemental de votre épargne. Le reporting règlementaire donne accès aux indicateurs de durabilité telles les émissions de gaz à effet de serre..
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Les informations présentées dans cet article sont fournies à titre informatif et général. Elles ne constituent en aucun cas un conseil personnalisé, financier, juridique ou fiscal.
Elles ne tiennent pas compte de la situation particulière, des objectifs ou des besoins spécifiques de chaque lecteur. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures, et tout investissement comporte des risques, y compris un risque de perte en capital.
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