Les FCPI (Fonds Communs de Placement dans l’Innovation) et les FIP (Fonds d’Investissement de Proximité) sont les alliés des contribuables qui veulent réduire leur impôt tout en donnant un coup de pouce aux petites entreprises françaises.
Concrètement, il s’agit de fonds d’investissement. Autrement dit, de paniers d’actifs financiers que vous n’avez pas besoin de gérer, composés de différents titres. En investissant dans ces fonds, vous pouvez bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu de 25 % du montant investi, et même de 30 % si vous optez pour un FIP Corse ou un FIP Outre-mer. Evidemment, il y a un plafond :
Ces réductions entrent dans le plafond global des niches fiscales de 10 000 € par an.
Mais quelle est la différence entre les deux ? Le FIP finance des PME (Petites et Moyennes Entreprises) régionales, souvent dans un périmètre géographique précis (raison pour laquelle les FIP Corse et Outre-mer existent). Le FCPI, lui, mise sur des entreprises innovantes, avec un minimum de 70 % du fonds investi dans ce type de sociétés.
Attention, ces placements ne sont pas magiques non plus : vos fonds sont bloqués au moins 5 ans, souvent 7 à 10 ans selon les cas. Et comme tout investissement dans des PME non cotées, le risque de perte en capital est bien réel. Une attention particulière doit être également portée aux frais d’entrée et de gestion qui peuvent annihiler la performance.
Be Klever
Si vous faites une plus-value à la revente de vos parts, après 5 ans, elle sera exonérée d’impôt sur le revenus, mais les prélèvements sociaux de 17,2 % s’appliqueront quand même. |
En résumé : FCPI et FIP, c’est un bon plan pour réduire ses impôts et soutenir les entreprises françaises… à condition d’accepter un peu d’illiquidité et un certain niveau de risque et pas trop de frais.
Envie de participer (un peu) au prochain chef-d'œuvre du cinéma français ? Les SOFICA (Sociétés de financement de l'industrie cinématographique et de l'audiovisuel) vous permettent de soutenir le 7ᵉ art tout en réduisant ses impôts.
Le principe est simple : vous investissez dans une SOFICA, et en échange, vous bénéficiez d’une réduction d’impôt de 30 % du montant investi. Vous pouvez y consacrer jusqu’à 25 % de votre revenu net global, dans la limite du plafond majoré des niches fiscales de 18 000 € par an. Résultat : jusqu’à 5 400 € de réduction d’impôt à la clé.
Mieux encore, dans certains cas bien précis, la réduction d’impôt peut grimper :
Mais attention : il n’y a pas de bonne ou de mauvaise défiscalisation. Si on devait résumer ça aujourd’hui avec vous, on dirait que c’est d’abord de la réduction d’impôt. Investir dans une SOFICA n’est clairement pas un placement axé sur la rentabilité, qui reste très aléatoire, et il faut le voir avant tout comme un soutien à la culture (et un levier fiscal sympa). Moralité : mieux vaut n’y mettre que de l’argent que vous êtes prêt à ne pas revoir.
Les Groupements Fonciers Forestiers (GFF), les Groupements Forestiers d’Investissement (GFI) et les Groupements Fonciers Viticoles (GFV) permettent d’investir dans des forêts ou des domaines viticoles tout en réduisant ses impôts, au prix d’une liquidité faible, notamment pour en sortir.
Actuellement, en 2025, les GFF et GFI ouvrent droit à une réduction d’impôt sur le revenu de 18 % du montant investi. L’investissement pris en compte est plafonné à 5 700 € pour une personne seule (soit une réduction maximale de 1 026 €) et 11 400 € pour un couple (réduction maximale de 2 052 €).
Les GFV, quant à eux, permettent de bénéficier d’une exonération d’IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière, ex-ISF) à hauteur de 75 % de la valeur des parts, dans la limite de 101 897 €, puis 50 % au-delà. Mais aussi d’investir dans les vignobles français. Ces placements génèrent également des revenus (agricoles, fonciers ou financiers), imposables selon le régime applicable, même si certaines exonérations peuvent exister sous conditions.
Enfin, les parts de GFF, GFI ou GFV bénéficient d'une exonération des droits de succession à hauteur de 75 %, sous réserve de les détenir pendant au moins 2 ans. Ce type d’investissement reste donc une bonne option pour diversifier son patrimoine, réduire ses impôts et, dans certains cas, préparer une transmission avantageuse. Attention cependant la rentabilité des forêts est faible et si les frais, surtout d’entrée sont trop élevés, l’intérêt disparait. Il faut surveiller les promotions : lorsque les frais d’entrée sont à 0 %, c’est le bon moment.
Souscrire au capital d'une petite entreprise permet de soutenir l'économie tout en bénéficiant d'avantages fiscaux. En 2025, le taux de réduction d'impôt pour une souscription au capital d'une PME est fixé à 25 %, conformément au projet de loi de finances pour 2025.
Pour profiter de cette réduction, plusieurs conditions doivent évidemment être remplies :
Avant de réaliser un investissement, il est recommandé de vérifier que l'entreprise cible remplit bien ces critères et que les conditions fiscales en vigueur s'appliquent à votre situation personnelle et que vous identifiez tout de même un intérêt économique à y investir.
Mettre vos économies sur un PEA (Plan d’Epargne en Actions), PER (Plan d’Epargne Retraite) ou sur une assurance vie permet également d’éviter de payer trop d’impôts, le tout en diversifiant votre patrimoine et en visant des rendements qui peuvent se révéler intéressants pour vos vieux jours. Gardez en tête les frais pratiqués par les différents acteurs, de mauvaises surprises peuvent toujours arriver !
Côté impôt, le premier avantage de ces enveloppes est que tant que vous n’effectuez pas de retrait, les plus-values réalisées ne subissent pas de fiscalité, contrairement à un compte titre ordinaire.
Le PEA (Plan d'Épargne en Actions) est une enveloppe fiscale qui permet d'investir dans des actions de sociétés européennes tout en bénéficiant d'une exonération d'impôt sur le revenu (mais les prélèvements sociaux demeurent) sur les plus-values après cinq ans de détention. Autrement dit, votre capital peut fructifier sans être soumis à l'impôt sur le revenu sur les gains réalisés, tant que vous respectez la durée minimale de détention.
En France, les investisseurs privilégient généralement le long terme, plutôt que de se lancer dans le trading à court terme. Et, ça tombe bien, la Bourse a depuis longtemps les faveurs des investisseurs. Le PEA permet d’investir dans des actions, des obligations ou des fonds indiciels (comme les ETF, ou Exchange Traded Funds), tout en optimisant la fiscalité de vos investissements.
Pour revenir sur l’avantage fiscal du PEA, son principal intérêt est évidemment de ne pas retirer son argent pendant les cinq premières années. De quoi viser un rendement intéressant sur le long terme tout en évitant la flat tax de 30 % qui s’applique habituellement sur les gains financiers. Mais, on reviendra là-dessus.
Be Klever
Si vous ne vous sentez pas l’âme d’un loup de Wall Street mais que vous cherchez à débuter en Bourse, il est généralement conseillé de lorgner du côté des ETF (qu’on appelle aussi trackers) qui vous permettent d’investir dans un panier d’actions qui réplique le cours d’un indice (CAC 40, NASDAQ, etc.). Plutôt pratique pour avoir un portefeuille diversifié. |
Si vous vous interrogez sur votre retraite, vous avez raison. Dans le contexte actuel, il est normal de s'inquiéter du montant de notre future pension. Pour vous assurer de mettre un peu de beurre (ou d’huile d’olive, on ne juge pas) dans les épinards, pensez au Plan d'Épargne Retraite (PER).
Petit nouveau dans la famille des placements défiscalisés, le PER est une enveloppe qui vous permet de placer vos économies pour préparer votre départ en retraite. En effet, les sommes que vous y verserez resteront bloquées jusqu’au moment de votre pot de départ, alors prudence ! On trouve aujourd’hui trois formes de PER :
Quel que soit le type de PER choisi, il permet d'épargner de façon efficace tout au long de votre vie active pour débloquer les fonds au moment de la retraite, soit sous forme de rente (un complément mensuel pour votre retraite bien méritée), soit en capital (toutes les sommes versées d’un coup).
Et les impôts là-dedans ? Les sommes que vous versez sur votre PER peuvent être déduites de votre revenu imposable, ce qui fait mécaniquement baisser le montant de votre impôt sur le revenu. Simple. Basique. Cette déduction est toutefois plafonnée : elle ne peut pas excéder 10 % de vos revenus imposables professionnels de l'année précédente, limités à 8 fois le plafond annuel de la Sécurité sociale. Si ce montant est supérieur, la déduction est alors plafonnée à 4 637 €. Par ailleurs, si la sortie est en capital, il sera fiscalisé à la sortie s’il a été défiscalisé à l’entrée. Pas de panique, votre taux d’impôt est généralement plus faible à la retraite et la sortie peut être fractionnée.
Be Klever
Si vous n'avez pas atteint le plafond de versement pendant l'année, vous pouvez reporter l'économie manquée sur les trois années suivantes, ce qui permet de maximiser les avantages fiscaux ! |
Une assurance vie, ce n’est pas qu’un contrat de prévoyance. Contrairement à une idée reçue, l’assurance vie est un placement financier très intéressant pour diversifier son patrimoine… et réduire ses impôts.
Certes, une assurance vie ne présente pas d’attrait majeur en termes de fiscalité sur les plus-values (avec une très légère réduction de l’IR au programme), mais elle brille par ses avantages successoraux. Un contrat d’assurance vie est généralement composé de deux parties : une dédiée aux unités de compte (titres variés et volatils) et l’autre aux fonds euros (titres sécurisés mais peu rémunérateurs). De quoi avoir un large choix de stratégies patrimoniales.
En véritable couteau suisse de l’investisseur, l’assurance vie offre de nombreuses possibilités :
Le contrat monosupport
Il est idéal pour investir uniquement dans des fonds euros, afin de sécuriser votre épargne. En revanche, il ne faut pas compter sur le rendement.
Le contrat multisupport
En mixant unités de compte et fonds euros, selon votre choix de pourcentage et votre appétence au risque, vous pouvez investir dans divers titres financiers : actions, obligations, parts de SCPI, fonds communs de placement, etc. Le tout en bénéficiant de la fiscalité adoucie d’un contrat d’assurance vie. Un couteau suisse, on vous dit !
Côté fiscalité, l’assurance vie a plus d’un tour dans son sac. Tant que vous ne touchez pas à votre contrat — c’est-à-dire que vous ne retirez ni tout ni partie de votre capital — les gains générés ne sont pas soumis à l’impôt sur le revenu. En cas de rachat (partiel ou total), ces gains deviennent imposables. Mais, bonne nouvelle : si votre contrat a plus de 8 ans, vous bénéficiez d’un abattement annuel de 4 600 € sur les gains (9 200 € pour un couple), ce qui peut considérablement alléger la note fiscale.
Prenons l’exemple de Florian, qui a ouvert son contrat depuis plus de 8 ans et y a versé des fonds après le 27 septembre 2017. Lorsqu’il souhaite récupérer tout ou partie de son capital, les plus-values seront alors imposées selon le barème suivant pour le revenu :
La mauvaise nouvelle est que les prélèvements sociaux restent dus (à hauteur de 17,2 %). Une fiscalité douce, à condition de laisser le temps faire son œuvre. Et comme on dit, le temps, c’est de l’argent.
Entre barème progressif, flat tax et cotisations sociales, difficile de s’y retrouver et encore moins d’y échapper : vos revenus, vos plus-values, voire votre épargne, sont souvent soumis à l’impôt. Alors, comment faire fructifier son argent sans le laisser partir en fumée avec les taxes ?
La réponse la plus simple (et souvent la première à laquelle on pense), ce sont les livrets d’épargne réglementés. Certes, le Livret A affiche un rendement inférieur à l’inflation, mais il reste très pratique pour se constituer une épargne de précaution : l’argent reste disponible à tout moment, sans aucune fiscalité sur les intérêts.
Ces livrets ont l’avantage d’être totalement exemptés d’impôts, ce qui veut dire que votre capital est garanti et que les gains générés ne seront pas imposés — sauf exceptions. Petit récap pour y voir clair :
C’est l’idéal pour se constituer un petit matelas de sécurité et assumer les dépenses imprévues du quotidien (on connaît le coup de la visite impromptue chez le vétérinaire), mais si vous visez un rendement plus ambitieux, mieux vaut compléter avec d’autres solutions d’investissement plus dynamiques.
Pour encourager le développement économique et social des territoires d’Outre-mer, l’État a mis en place des dispositifs fiscaux spécifiques via la loi Girardin. Le principe ? Le principe ? Offrir une réduction d’impôt attrayante à ceux qui choisissent d’investir dans l’économie ultramarine. On distingue deux grandes formules : le Girardin industriel et le Girardin social.
Dans les deux cas, le fonctionnement est identique : vous investissez dans une société de portage, devenant ainsi associé. Ce capital est ensuite utilisé pour financer l’achat de matériel productif pour une entreprise locale (Girardin industriel) ou pour des logements sociaux via un bailleur (Girardin social).
En échange, vous bénéficiez d’une réduction d’impôt dite « one-shot » : elle est appliquée dès l’année suivant votre investissement et dépasse généralement le montant investi. En clair, c’est une manière de gommer une bonne partie, voire la totalité de votre impôt sur le revenu — dans la limite des plafonds fiscaux en vigueur, bien sûr. Le tout en apportant un coup de pouce bienvenu à nos DROM.
On en parlait tout à l’heure, le FIP (Fonds d'Investissement de Proximité) permet de soutenir les entreprises. Il existe aussi une version « ensoleillée » du FIP : le FIP Corse et le FIP Outre-mer. L’idée reste la même, mais avec un petit bonus fiscal à la clé… et un niveau de risque un peu plus élevé.
Concrètement, ces dispositifs permettent de bénéficier d’une réduction d’impôt de 30 % du montant investi dans l’année, contre 25 % pour les FIP métropolitains. Pour en profiter, certaines conditions doivent être respectées : au moins 70 % des fonds doivent être investis dans des PME locales (implantées en Corse ou dans les DROM), via des titres ou des avances en compte courant. Autrement dit, vous soutenez l’économie régionale tout en optimisant votre fiscalité — à condition, bien sûr, d’accepter une prise de risque plus marquée. Alors, forza FIP !
Depuis 2018, la flat tax — ou Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) — s’applique à la plupart des revenus du capital. Elle impose un taux global fixe de 30 %, composé de 12,8 % d’impôt sur le revenu et de 17,2 % de prélèvements sociaux. Ce taux unique peut se révéler avantageux pour les contribuables dont la tranche marginale d’imposition est plus élevée.
La flat tax concerne plusieurs types de revenus financiers, notamment :
Prenons l’exemple de Marc, dont la tranche marginale d’imposition est de 41 %. Il perçoit 2 000 € de dividendes dans l’année. S’il opte pour l’imposition au barème progressif, il paiera 41 % d’impôt sur le revenu, en plus des 17,2 % de prélèvements sociaux, soit 58,2 % d’impôts au total. Aïe. Avec la flat tax, il est imposé à un taux unique de 30 %, soit 600 € au lieu de 1 164 €.
Résultat : il économise 564 € d’impôt, simplement en choisissant le bon régime fiscal.
Un cadre simple, efficace, et parfois plus intéressant qu’une imposition au barème progressif !
Optimiser sa fiscalité, c’est avant tout organiser intelligemment son patrimoine pour tirer parti des dispositifs fiscaux les plus avantageux. Cela peut passer par une réorganisation de ses avoirs, l’utilisation de niches fiscales ou encore une bonne anticipation de sa transmission.
L’app Klemo vous accompagne dans cette démarche en simulant l’impact fiscal d’un investissement, tout en évaluant son effet sur la valorisation de votre patrimoine dans le temps, votre trésorerie et le niveau de risque associé.
Comment fonctionne le prélèvement forfaitaire unique (PFU) ? - Ministère de l'Economie
Plan d'épargne retraite (PER) - Service-public.fr
Investir en défiscalisation : que faut-il savoir sur les dispositifs « Girardin » ? - AMF
Les informations présentées dans cet article sont fournies à titre informatif et général. Elles ne constituent en aucun cas un conseil personnalisé, financier, juridique ou fiscal.
Elles ne tiennent pas compte de la situation particulière, des objectifs ou des besoins spécifiques de chaque lecteur. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures, et tout investissement comporte des risques, y compris un risque de perte en capital.
Pour un accompagnement adapté à vos besoins personnels, nous vous invitons à télécharger l’application KLEMO pour un conseil personnalisé.