Commençons par le commencement. Non, une assurance vie, ce n’est pas seulement une assurance en cas de décès : c’est avant tout un placement financier souple, sécurisé et fiscalement avantageux tout au long de votre vie et qui transmet également votre capital en cas de décès à vos bénéficiaires. Une solution d'épargne toute trouvée.
L’assurance vie permet de placer de l’argent, de le faire fructifier, puis de le récupérer à tout moment, en partie ou en totalité. Elle est également un outil puissant de transmission, car les fonds ne sont pas soumis aux règles classiques de la succession.
De fait, elle s’adapte à tous les objectifs d’une vie :
Dans tous ces cas, l’assurance vie est une solution clé. Et contrairement aux idées reçues, vous restez maître de votre argent : vous pouvez effectuer des versements, des retraits, modifier les supports, changer les bénéficiaires… De quoi la surnommer le couteau suisse de l’investisseur. Ça tombe bien, c’est comme ça qu’on l’appelle.
Parce que oui, avant de se lancer dans une analyse poussée (mais compréhensible, on vous rassure) des contrats d’assurance vie, encore faut-il être sûr que ce placement corresponde à vos objectifs patrimoniaux.
Avant de comparer les offres, posez-vous une question essentielle : pourquoi souhaitez-vous ouvrir une assurance vie ? Vos objectifs peuvent être très différents, comme on l’a déjà vu plus haut. Typiquement, les investisseurs optent souvent pour ce placement pour :
Chaque contrat d’assurance vie ne répond pas de la même façon à chaque besoin. Alors, avant de chercher les meilleurs rendements (on ne vous jette pas la pierre), assurez-vous d’avoir un objectif clair.
Imbattable, on vous dit ! L’un des atouts majeurs de l’assurance vie, c’est sa fiscalité. On ne va pas tourner autour du pot : à partir de 8 ans de détention, les retraits de votre contrat d’assurance vie bénéficient d’un abattement fiscal annuel de 4 600 € pour une personne seule ou 9 200 € pour un couple.
En clair, vous pouvez retirer chaque année une partie de votre capital sans payer d’impôt sur vos gains. Idéal pour un complément de revenu régulier. Attention : il n’y a pas que l’impôt sur le revenu dans la vie. Vos retraits seront tout de même soumis aux prélèvements sociaux obligatoires de 17,2 %.
Vous pensez à vos enfants toute la journée (et c’est bien normal) alors il est logique que vous cherchiez à leur transmettre autre chose que votre savoir.
En cas de décès, chaque bénéficiaire de votre contrat peut recevoir jusqu’à 152 500 € exonérés de droits de succession, à condition d’avoir versé les primes avant 70 ans. Et quand on dit bénéficiaire, ce n’est pas que les enfants, cela peut être n’importe qui (avec quelques gardes fous). Vous l’aurez compris, c’est un outil de transmission redoutable, notamment si vous souhaitez protéger un conjoint ou des enfants ou une autre personne sans passer par la case notaire.
Fonds en euros, unités de compte… Oui, ça a de quoi vous perdre. On vous explique simplement.
Une assurance vie, ce n’est pas juste un « produit ». C’est une enveloppe dans laquelle vous placez votre argent sur différents supports.
Le fonds en euros, c’est le pilier de la prudence. Votre argent y est garanti par l’assureur, et vous ne pouvez pas perdre votre capital, même en cas de crise. Un peu comme sur un livret A : rassurant et sans risque de perte. Notez que si le rendement est stable, il est aussi modeste : environ 2,5 % en 2025, mais il peut caracoler jusqu’à 4,5 % selon les contrats.
Les plus performants peuvent même offrir des bonifications temporaires sur les nouveaux versements, de quoi vous inciter à mettre de côté plutôt que de valider une énième commande Uber Eats. Bien évidemment, il convient de vérifier la pérennité de ces offres et des rendements qu’ils affichent.
Ce qu’il faut retenir ici, c’est qu’un fonds en euros, pour être attractif, doit afficher une performance stable, mais aussi transparente, sur plusieurs années. Et donc ne pas reposer uniquement sur des offres promotionnelles, qui sont là en bonus. N’hésitez pas à comparer les contrats entre eux, sur 4 ou 5 ans.
D’accord, mais où va mon argent ? Il est investi par l’assureur de manière diversifié, largement en obligations d’Etat et d’entreprises mais aussi en immobilier, actions, infrastructure. Les fonds propres de l’assureur garantissent sa solvabilité. Mais surtout, les plus-values latentes participent également à cette dernière et permettent de lisser le rendement dans le temps. C’est une bonne solution si vous cherchez à éviter les risques et garder un matelas de sécurité. On n’est jamais trop prudent.
Les unités de compte, ce sont tous les autres supports d’investissement. Ils permettent d’accéder à une grande variété de classes d’actifs : actions, obligations, immobilier, private equity, etc. Ici, le capital n’est pas garanti : la valeur de votre investissement peut évoluer à la hausse… comme à la baisse. C’est comme investir en Bourse. Mais les perspectives de gains sont aussi bien plus intéressantes à long terme, tout en gardant en tête le risque de perte en capital, inhérent à l’investissement avec un grand i.
Notre conseil, le cocktail. Il est important de mixer les investissements selon leurs potentiels de gains et de chercher une forte diversification. Surtout, assurez-vous d’aligner le risque avec ce que vous pouvez (ou souhaitez) tolérer.
Les principaux types de supports en unités de compte :Les principaux types de supports en unités de compte :
Type de support |
Ce que c'est |
Actions | Parts d'entreprises en Bourse. |
Obligations | Titres de créance d'État ou de société. |
SCPI |
Placement immobilier locatif (bureaux, commerces, etc.). |
Fonds thématiques | Secteurs ciblés : green, tech, santé... |
ETF (trackers) | Répliquent un indice (CAC40, Nasdaq...) avec peu de frais. |
Fonds structurés | Produits hybrides avec protection partielle du capital. |
Be Klever
En 2024, les UC ont représenté 43 % des versements sur les contrats, signe que les Français sont de plus en plus ouverts à la diversification. |
Vous l’aurez compris, l’idée sera ici de mixer fonds euros et unités de compte pour avoir l’assurance vie qui vous ressemble : les profils prudents opteront pour une majorité de fonds en euros sécurisés et n’alloueront qu’environ 20 % aux unités de compte (histoire de dynamiser un peu le tout), tandis que des profils plus dynamiques préféreront une majorité d’unités de compte pour viser un meilleur rendement.
Ce choix est propre à vous et à vous seul. Investissez comme vous êtes !
En matière d’investissement, on vous dit souvent de ne pas mettre tous vos œufs dans le même panier, et c’est bien vrai. L’un des atouts majeurs de l’assurance vie, c’est aussi de pouvoir accéder à bon nombre de supports. Gardez en tête que la quantité importe moins que la diversité des classes d’actifs accessibles au sein d’un contrat. Mélanger actions, obligations, immobilier, non coté, etc. sera toujours avantageux pour mutualiser le risque de perte.
En outre, la présence de supports non cotés au sein d’un contrat d’assurance vie vous donne accès à des fonds immobiliers (comme les SCPI ou OPCI, deux organismes de placement collectif dans l’immobilier) ou encore à des fonds de private equity (investissement dans des entreprises non-cotées en Bourse). De quoi diversifier efficacement, mais avec une attention particulière portée sur les risques de manque de liquidité ou de faible valorisation
.
On y arrive. On ne va pas se mentir, dans la quête du rendement, mieux vaut chercher à minimiser les frais parasites. Un bon contrat d’assurance vie, c’est aussi un contrat peu gourmand en frais.
Voici les frais à passer au crible avant de signer :
Aujourd’hui, certains contrats d’assurance vie proposent un large accès aux ETF (des paniers d’actions qui répliquent la variation d’un indice, comme le CAC 40 par exemple), ce qui permet de réduire significativement les frais de gestion des supports. Pensez à bien calculer le coût total en additionnant les frais du contrat aux frais de gestion, d’arbitrage, etc.. D’ailleurs, cette information doit être obligatoirement donnée par les assureurs. Lisez-là !
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On ne vous apprend rien, le niveau des frais est un facteur déterminant pour la performance de votre investissement à long terme. Comme vu précédemment, il est généralement conseillé d’éviter les frais d’entrée. C’est pratique, de nombreux contrats n’en prélèvent plus aujourd’hui.
Même son de cloche du côté des frais de gestion annuels : ils doivent idéalement être inférieurs à 1 % sur le fonds en euros et sur les unités de compte. Pour les frais sur les supports, lorgnez du côté des ETF qui n’ont pas de charges très élevées. Enfin, les frais d’allocation sont évidemment à surveiller, surtout si vous comptez ajuster régulièrement votre allocation.
Mais alors, comment repérer rapidement les offres les plus compétitives ? Juste pour vous, on vous a préparé un tableau comparatif des frais et des rendements de l’assurance vie en 2025
:
Critère |
Moyenne du marché |
Top contrats (fourchette) |
Frais sur versement | 2-3 % | 0-1 % |
Frais de gestion des fonds euros | 0,73-0,80 % | 0,5-0,7 % |
Frais de gestion des unités de compte | 0,8-1 % | 0,5-0,8 % |
Frais d'arbitrage | 0,5 % | 0-0,5 % |
Rendement des fonds euros en 2024 | 2,5-2,6 % | 3,1-4,5 % |
Qui dit investissement et placement dit aussi réglementation. Loin de nous l’idée de vous assommer de textes de loi, retenez simplement que les assureurs sont désormais obligés d’offrir une transparence accrue sur les performances passées, les frais prélevés et la composition des supports qu’ils proposent. Plus de mauvaises surprises.
Avant de souscrire n’importe quel contrat, vous pouvez (et vous devriez) exiger :
L’investissement, c’est un peu comme une relation. Libre, pilotée ou déléguée : tout dépend de vos connaissances, de votre profil investisseur… mais aussi du temps que vous êtes prêt à y allouer.
En gestion libre, vous choisissez vous-même les supports (idéal si vous aimez gérer votre argent).
En gestion pilotée, vous définissez votre profil (prudent, équilibré, dynamique) et l’assureur s’occupe de tout.
Enfin, la gestion sous mandat est 100 % déléguée, avec une stratégie sur mesure (mais elle est souvent réservée aux gros patrimoines).
Pour débuter, la gestion pilotée est souvent le meilleur compromis : vous profitez de l’expertise sans devoir tout suivre au jour le jour. Focus.
Si vous ne souhaitez pas gérer vous-même l’allocation de votre assurance vie (après tout, vous avez probablement mieux à faire), la gestion pilotée pourrait être votre meilleure alliée. Des professionnels ajustent l’allocation selon votre profil de risque, préalablement défini, tout en s’adaptant aux conditions du marché. Une allocation réactive et sur-mesure est la clé de voûte d’un contrat d’assurance vie performant et la gestion pilotée vous ouvre cette porte.
Attention cependant aux frais cumulés cités précédemment. En gestion déléguée, pour les bons contrats, ils sont de :
Ainsi, le coût total d’une gestion pilotée doit rester contenu : il est crucial de vérifier que la performance nette de frais justifie ce surcoût, en particulier si la gestion de l’allocation repose sur des fonds traditionnels plutôt que sur des ETF à bas coûts. Inversement, si le cumul des frais tourne autour de 1 %, c’est une solution attractive.
Quand vient le début du mois accompagné du salaire, force est de constater que votre compte en banque fond comme neige au soleil. On en profite pour faire les courses, on profite des soldes, on va au cinéma… À la fin, on se retrouve toujours un peu limite pour mettre de côté.
Pour pallier cette fatalité répétitive, pensez aux versements programmés ! Ils permettent de lisser l’effort d’investissement dans le temps, de profiter des différentes phases de marché et d’automatiser l’épargne. Chaque mois, vous investissez une partie de votre capital qui pourra bénéficier de l’effet boule de neige des intérêts composés.
De quoi favoriser une discipline d’épargne tout en réduisant le risque d’investir à un mauvais moment. De manière symétrique, les rachats peuvent également être programmés. Nous déconseillons les assureurs incapables de le faire. Ils permettent de se constituer un complément de revenu régulier, tout en maîtrisant la fiscalité.
Par exemple, si vous programmez des rachats de votre assurance vie dans la limite de 4 600 € par an et par personne (ou 9 200 € pour un couple), vous bénéficierez de l’abattement fiscal sur les gains expliqué précédemment. C’est une stratégie pertinente pour les retraités ou les personnes qui souhaitent organiser la sortie progressive de leur capital.
En parcourant ces lignes, vous êtes devenu incollable sur l’assurance vie. Vous vous êtes peut-être aussi rendu compte que votre contrat actuel ne correspond plus à vos besoins. Mais comment faire si on n’est pas satisfait de son assurance vie ?
Malheureusement, il n’est pas possible de transférer un contrat d’assurance vie d’un assureur à l’autre, contrairement à d’autres produits d’épargne. Pour autant, des solutions existent :
Sophie est professeure de lettres, maman de deux ados, et commence à penser à l’avenir du haut de ses 45 ans. Elle a 60 000 € disponibles et veut :
Ni une ni deux, elle choisit un contrat d’assurance vie multisupport, en gestion libre, et répartit son capital ainsi :
En 10 ans, son contrat lui a permis de générer un rendement moyen de 3,5 % par an, tout en gardant une épargne accessible. Elle a aussi pu faire un rachat partiel pour financer les études de son fils qui fera carrière dans l’informatique. Merci maman.
Voici les 6 réflexes à avoir pour bien choisir son assurance vie multisupport :
Choisir son assurance vie, ce n’est pas juste cocher une case, c’est construire un projet sur mesure. Un contrat d’assurance vie performant se distingue par sa capacité à offrir le juste équilibre entre sécurité, rendement, diversification et maîtrise des frais. Le tout en s’adaptant à votre profil d’épargnant et à vos projets de vie. De quoi vous permettre de vivre plus librement, d’aider vos proches, de préparer l’avenir… tout en vous offrant de vraies perspectives de rendement.
Et surtout : il n’est jamais trop tôt – ni trop tard – pour s’y mettre.
Besoin d’un coup de main pour choisir votre contrat ? Nos simulateurs gratuits peuvent vous accompagner dans cette démarche. Téléchargez l’application Klemo et faites le premier pas : votre avenir vous remerciera.
Pourquoi souscrire un contrat d’assurance vie ? - Ministère de l’Économie
Contrat d’assurance vie : fonctionnement - Service.public.fr
Les informations présentées dans cet article sont fournies à titre informatif et général. Elles ne constituent en aucun cas un conseil personnalisé, financier, juridique ou fiscal.
Elles ne tiennent pas compte de la situation particulière, des objectifs ou des besoins spécifiques de chaque lecteur. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures, et tout investissement comporte des risques, y compris un risque de perte en capital.
Pour un accompagnement adapté à vos besoins personnels, nous vous invitons à télécharger l’application KLEMO pour un conseil personnalisé.